13 Juillet 2020
Aube
J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec
ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et
l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud EN SAVOIR PLUS >>>
Que oui, Shah! Car c'est le renouveau d'une journée, un jour de plus sur le Terre! Et c'est aussi un thème récurent de la poésie! Mais qu'elle ne soit pas dorée! ;))
non,je préfère la nuit,d'ailleurs je n'aime pas Rimbaud.
Son romantisme gnan gnan m'ennuie,cela manque de pêche et de fantaisie.
Cela manque de vie
45454.45357.9386